La performance cognitive consiste en une utilisation optimale de notre cerveau afin de traiter aux mieux l’ensemble des informations reçues au cours d’une tâche aussi bien physique qu’intellectuelle.
“Mens sana in corpore sano”
Autrement dit : “Un esprit sain dans un corps sain”,
est un célèbre et incontournable adage reflétant tout à fait l’esprit de nos formations.
Les sciences cognitives regroupent 6 disciplines ( la philosophie, la psychologie, la linguistique, l’anthropologie, l’intelligence artificielle et les neurosciences), auxquelles j’ajoute les dimensions artistique et sportive.
L’utilisation de l’ensemble de ces disciplines favorisent la performance cognitive.
- la mémoire de travail (dite aussi mémoire à court terme)
- la mémoire procédurale (gestes, techniques apprises)
- la mémoire sémantique (apprentissage théorique, connaissances générales)
- la mémoire prospective (permet de réaliser des actions futures)
- la mémoire épisodique (évènements vécus par l’individu)
” Le savoir n’est que mémoire.”
Une langue est l’outil fondamental pour communiquer, entrer en relation, se faire comprendre.
Les langues européennes sont issues du latin et du grec ancien. Leur connaissance permet une meilleure compréhension des mots et donc de notre environnement social.
L’anglais et l’espagnol sont les langues les plus parlées au monde, avec l’arrivée du chinois mais aussi de l’arabe.
Apprendre, connaître des langues étrangères, permet de mieux communiquer, de tisser des liens avec des étrangers. La maîtrise d’une langue génère de la facilitation sociale.
Parler de linguistique sans évoquer Noam Chomsky est impossible. Ce linguiste a produit des idées majeures en philosophie politique, et a marqué les esprits avec cette connaissance innée qu’il nomme ” Grammaire universelle”:” avec un jeu réduit de règles de grammaire et un ensemble finis de termes, les êtres humains peuvent produire un nombre infini de phrases”, extrait de l’article de Wikipédia consacré à Noam Chomsky.
Cette science est l’étude de l’Homme, une sorte de “sociologie de l’être humain”.
Le célèbre poète Goethe disait:
” Celui qui ne connaît pas de langues étrangères ne connaît pas sa propre langue”.
On voit bien ici l’extension de la langue; c’est non seulement communiquer mais c’est surtout rentrer dans la Culture de l’autre.
C’est avoir accès à une autre pensée, nous renvoyant naturellement vers notre langue maternelle.
(On notera que les débutants traduisent souvent directement du français vers l’autre langue, donnant lieu parfois à des contresens)…
L’anthropologie permet à l’esprit de comprendre et de s’adapter à son environnement.
Cette discipline s’intéresse à la sagesse; elle aide à mieux comprendre les idées d’une époque, les idées contemporaines.
la philosophie depuis la haute antiquité a donné lieu à de nombreux courants:
- Le stoïcisme: fondé en 301 av.J.-C., il a pour finalité le bonheur de l’existence humaine, avec des représentants tels Zénon de Kition, Epictète, Marc Aurèle (disciple d’Epictète), Sénèque.
- L’épicurisme: atteindre le Bonheur par la satisfaction des seuls plaisirs. L’épicurisme professe que pour éviter la souffrance, il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles, ni nécessaires: il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir.
- Le scepticisme diffuse l’idée qu’il semble que rien ne soit vrai.
Essayer d’atteindre l’ataraxie (paix de l’âme) loin des conflits de dogmes et de la douleur que l’on peut ressentir lorsque l’on découvre de l’incohérence dans ses certitudes.
Des philosophes comme Alain ont réfléchi incidemment à l’apprentissage cognitif (lire notamment dans ses Propos “Géométrie et latin”). On peut citer également Louis Lavelle et son disciple Pierre Hadot, tous deux ayant été professeurs au Collège de France.
Étymologiquement, ce mot signifie étude de l’âme.
La psychologie est omniprésente dans notre vie terrestre, et se décline avec de nombreuses spécificités.
Celle qui est au cœur des sciences-cognitives, est la psychologie cognitive.
Albert Bandura, psychologue canadien, a largement contribué au développement de cette discipline. Il est à l’origine de l’auto efficacité personnelle, de la psychologie positive.
Cette discipline liée aux mathématiques et à l’informatique a pris naissance essentiellement à la 2nde guerre mondiale.
Le cryptologue et mathématicien Alan Turing a réussi l’exploit de décrypter les machines de guerre allemandes Enigma; selon les historiens, cette découverte aurait permis de gagner 2 voire 3 années de guerre…
Turing envisageait de construire une machine capable de produire de la pensée (la machine de Turing). Il est à l’origine de l’ordinateur que nous utilisons dans notre quotidien.
Les progrès dans l’intelligence artificielle sont tels que de nombreux robots peuvent accomplir aujourd’hui des tâches d’une grande complexité.
Dans un avenir très proche, des algorithmes puissants vont permettre à des sites web de musique de pouvoir proposer à leurs utilisateurs des playlists personnalisées en fonction des goûts musicaux de chacun. D’autres plateformes de distribution font déjà cela dans le domaine d’objets de consommation de la vie courante, c’est-à-dire génère des algorithmes adéquats.
Le sport
Les disciplines artistiques et sportives sont transverses aux sciences-cognitives.
Notamment, le sport permet de comprendre la mentalité, la culture d’un pays. Par exemple, l’ouvrage “le sport chez les soviétiques” d’Yvon Adam, analyse le sport à l’époque de l’union soviétique et montre qu’il y est un marqueur fondamental du développement de l’Homme. C’est l’anthropologie qui est directement concernée.
Le jeu d’échecs trouve aussi une place étonnante dans les sociétés; en ex-urss, les échecs étaient enseignés dans les écoles au même titre que les mathématiques, l’histoire, ou toute autre discipline scolaire.
De même en France, la fédération des échecs fondée en 1921, reçoit un agrément sportif du ministère de la jeunesse et des sports en 2000.
Le sport rejoint aussi la psychologie et les neurosciences, puisque c’est un puissant vecteur d’insertion sociale. De plus, une pratique sportive régulière permet une bonne oxygénation du cerveau, et donc favorise par voie de conséquence la stimulation du nerf vague entraînant une meilleure diffusion de la dopamine, de la sérotonine, de l’acétyl-choline et du GABA, neurotransmetteurs jouant un rôle crucial dans les domaines de la mémoire et de l’apprentissage.
La musique
La musique, au carrefour des sciences-cognitives.
En loisir ou professionnelle, la musique est une forme de langage universel, animant toutes les cultures du monde, vecteur de communion entre les hommes. Elle constitue une force exceptionnelle d’intégration, mais elle est aussi source de soins, en témoigne le développement important ces dernières années de la musicothérapie. Voir à ce sujet le site web de Florence Barreau, chanteuse et violoniste (www.florencebarreau-musicotherapie.fr).
Des études récentes en neurobiologie ont permis de montrer que plus l’enfant apprend tôt un instrument de musique, plus il développe des formes d’intelligences. (lire “les intelligences multiples” d’Howard Gardner).
Les arts
Plus largement, on assiste aujourd’hui à la naissance de l’art-thérapie, qui met en évidence les arts comme vecteur d’apaisement, de soin.
“L’art ne vaut à mes yeux que s’il est la projection d’une morale , le reste est décoratif ….” Jean Cocteau entretien à St Jean Cap Ferrat, 1960